L’Exposition                                                                     A propos de l’exposition


Des emplois qui changent des vies

fait l’objet de cette exposition interactive et présente une sélection de photos et de vidéos de femmes et d’hommes en mouvement qui construisent leurs parcours avec beaucoup de courage.

A travers ces photographies, ces vidéos et les 2 Carnets (Carnet de terre et Carnet de mer), la volonté du BIT est de rendre publique la vie quotidienne dans les différentes phases des projets et dans le parcours des bénéficiaires et de diffuser des résultats concrets dans le secteur de la pêche artisanales et de l’éco-construction en Mauritanie

L’Exposition                          La méthodologie Chantier Ecole Carnet de terre


Chantier Ecole est une méthodologie de formation duale dont une partie se passe en centre de formation et une autre sur un chantier pédagogique ou dans une entreprise d’encadrement. Ce procédé aide les élèves à asseoir leurs acquis en effectuant des tâches concrètes dans une situation réelle de travail qui répond à la fois à un besoin d’apprentissage de l’élève et à un besoin d’infrastructures de la communauté.

L’objectif d’un Chantier Ecole est de former des jeunes à un métier, à partir d’activités de constructions ou d’entretien d’infrastructures, tout en leur offrant un accompagnement socio-professionnel.

Cette formation s’adresse à un public n’ayant pas réussi dans le cadre du système d’enseignement classique. La formation professionnelle et l’accompagnement des bénéficiaires facilite l’insertion socio-professionnelle des jeunes, en améliorant leur employabilité et leur capacité à créer une entreprise.
La valeur ajoutée de ce programme reste assurément la certification des compétences acquises reconnue officiellement par l’Etat.
Le Bureau international du Travail, dans le cadre de ses projets Chantier Ecole et Pecobat financés par l’Union européenne, a pu expérimenter cette approche dans différentes localités de Mauritanie. »

Carnet de terre, extr. p.40
Pièce détachée La méthodologie Chantier Ecole

L’Exposition                          La méthodologie Chantier Ecole Carnet de mer


« Destiné à former de jeunes pêcheurs, transformatrices, mécaniciens, charpentiers, ramendeurs et classificateurs de produits de pêche, le dispositif mis en place dans le cadre du projet Promopêche du BIT financé par l’Union européenne, applique la méthodologie Chantier Ecole : durée de formation courte (4 à 6 mois), apprentissages pratiques en milieu de travail, cours complémentaires en employabilité et compétences de vie. Cette organisation pédagogique illustre bien la pédagogie du Chantier Ecole, c’est-à-dire apprendre en faisant.

 

Le projet Promopêche du BIT, dans une démarche innovante, cible les jeunes hommes et femmes, avec une priorité donnée aux jeunes issus de milieux défavorisés et les potentiels migrants pour lesquels la perspective la plus probable de trouver un emploi et de s’insérer dans la vie active réside dans l’accès à une formation courte qualifiante à fort potentiel d’insertion. »

Carnet de mer, extr. p.208
Pièce détachée Chantier Ecole une approche innovante pour le secteur de la pêche

L’Exposition                          Le choix des matériaux locaux et de la terre crue


« En Mauritanie, la construction en terre crue et sa filière socio-économique associée disposent d’un fort potentiel de développement. Le matériau terre est largement disponible et à faible coût. La terre est le matériau le plus adapté aux conditions climatiques extrêmes qui caractérisent le pays pendant une longue période dans l’année, car c’est un excellent régulateur de température et d’hygrométrie… 

La proposition architecturale des écoles prévue dans le cadre du projet Pecobat répond à un double enjeu : le besoin d’infrastructures scolaires en Mauritanie et les exigences de développement de techniques maximisant l’utilisation des matériaux locaux et de création d’emploi, sans renoncer à l’innovation. »

Carnet de terre, extr. p.208
Pièce détachée Les écoles du futur : des constructions adaptées

L’Exposition                          Le choix des matériaux locaux et de la terre crue


« Le projet Pecobat a fait le pari d’utiliser le savoir-faire traditionnel pour promouvoir l’écoconstruction. Les femmes de la coopérative Association des Femmes Potières de Yirla ont été chargées de réaliser des pièces fondamentales pour améliorer l’efficacité énergétique des écoles et la qualité thermique de l’édifice dans les périodes de grande chaleur. Elles ont fabriqué avec de l’argile les 800 tuyaux d’aération des écoles construites par le projet, en utilisant les mêmes techniques artisanales, transmises de génération en génération, que pour les vases – canari -, et autres objets traditionnels en céramique. »

 

 

Carnet de terre , extr. p.160
Pièce détachée Coopérative de femme : traditions pour l’emploi vert

L’Exposition                                                                          Des histoires de vies


A travers des images et des portraits, voici l’histoire des habitants de l’intérieur de ce pays, des hommes et des femmes en mouvement qui construisent leur parcours avec beaucoup de courage.

Adama, jeune Mauritanien d’Aleg bénéficiaire du Chantier Ecole dans sa maison à Nouakchot

 

 

 

Adama Wone, 27 ans est un jeune Mauritanien qui était sans emploi et sans aucune qualification.

Ils sont nombreux  dans cette situation en Mauritanie, car l’offre de formation est  souvent insuffisante ou ne répond pas aux besoins réels du marché. Adama est l’un des bénéficiaires du projet Chantier. Comme coffreur, Il est aujourd’hui fier d’avoir un métier et de vivre dignement de son travail.

 

 

 

 

Haby a 25 ans et est originaire de Boghé.

Elle a commencé par une formation en topographie. Déterminée et ambitieuse, elle a créé sa propre entreprise avec l’aide du BIT. Aujourd’hui, en plus de gagner des marchés, elle fait travailler d’autres personnes.

Aichetou, 25 ans, est une jeune fille originaire d’Aleg dans le sud du pays.

Elle est animée par la volonté d’apprendre et de travailler. En tant que femme, elle doit se battre pour trouver sa place dans le BTP, un milieu professionnel traditionnellement réservé aux hommes. Aujourd’hui, Aichetou est Aide-topographe et a trouvé du travail. Elle est consciente que le changement de mentalités est un long processus, mais elle est prête. Pour elle aucun doute, elle va réussir.

Abd El Nour Horma est le contact privilégié de ceux voulant se former aux métiers de la pêche.

Il a vu passer plus de 3000 jeunes, garcons et filles, en formation à l’Académie navale. Abd El Nour est l’un des bénéficiaires indirects du programme Promopêche. Il a bénéficié d’un appui en termes de renforcement des capacités de ses formateurs, ainsi qu’un accompagnement en matière d’ingénierie de la formation. Selon lui, c’est tout le Centre de Qualification qui rayonne de cet élan nouveau.

Roghaya M’Bodj est devenue la tête d’une file composée de 134 femmes qui travaillent dans le secteur de la pêche artisanale.

Elle a bénéficié d’une formation de développement de petites entreprises. Aujourd’hui elle réplique les formations reçues dans le cadre de Promopêche et apprend aux femmes les rudiments de la gestion.

Housseinou Kassougué et Cheikh Thiam ont l’expérience.

Respectivement en tant que Coordinateur national de Formation et HIMO et Coordinateur national de protection et dialogue social au sein du BIT, ils continuent de mettre à profit leurs compétences au service de leurs pays.

L’Exposition                                          Des construction qui changent des vies


Avec la méthodologie Chantier Ecole, le Bureau international du Travail accompagne ainsi la construction d’infrastructures diverses, dont des écoles, des collèges, des centres de formation, des centres agroalimentaires, des pistes, des insfrastructures de points de débarquement aménagés de la pêche artisanale et de leurs pistes d’accès.

2 pavillons de 3 salles de classe et administration – murs adobes porteurs et dalles béton

Loge gardien – murs adobes porteurs et toitures voûte nubienne

L’Exposition.                                      Film documentaire « Le geste, le regard et la parole » de Pascale Féghali


Le geste d’abord…

Les films décrivent des gestes contrôlés, maîtrisés, auxquels se superposent des gestes hésitants, maladroits, dévoilant la relation maître-apprenti, avec comme toile de fond le binôme transmission-apprentissage. 

Des écoles de formation basées sur la transmission et l’acquisition du savoir : un savoir lié à des techniques matérielles pour la construction d’écoles (Dar Salam) et de routes (Monguel, construction d’une route) dans le cadre du Projet Terre (Pecobat) mais aussi aux techniques maritimes dans le cadre du Projet Mer (Promopêche). 

Les films privilégient la description visuelle et la manière dont la formation se donne à voir : les techniques d’apprentissage incluant le contrôle visuel, le guidage tactile mais aussi l’apprentissage par exploration où les apprentis passent du temps avec la matière afin de la domestiquer et dans l’eau afin de se familiariser avec cet élément étranger qu’est la mer.

Au-delà de l’apprentissage, la maîtrise de techniques artisanales de fabrication d’objets (M’Bahé, canaris et cheminées) par une coopérative de femmes est mise en images, décrivant un savoir-faire et le passage du statut d’apprenti à celui de professionnel.

La parole ensuite…. 

Le silence occupe le champ sonore alimenté par les bruits des outils de travail et des activités. La parole vient se greffer par moments afin de complémenter le geste par des explications lors des formations, mais aussi de raconter le contexte dans lequel ces jeunes évoluent à travers des histoires de vie (Dickel). 

La caméra s’immisce au milieu des personnes et de leurs activités sans les perturber, respectant leur rythme de travail et leurs moments de pause, introduisant le spectateur à travers de longs plans-séquences dans les différents lieux, sans artifices. 

Les films proposent un voyage le long du littoral mauritanien, mettant en parallèle la formation des apprentis-pêcheurs et la vie réelle dans un port de pêche (Nouadhibou, autour de la pêche artisanale) mais ils proposent aussi un voyage à l’intérieur du pays, au cœur de points focaux appelés à se transformer, permettant aux populations d’y circuler et à la vie de s’y développer (Sélibaby, naissance d’un quartier).